Conseil de l’Europe : des dirigeants européens suggèrent l'exclusion de la Russie

Met dank overgenomen van J.C. (Hans) van Baalen i, gepubliceerd op maandag 12 november 2012, 2:02.

Le congrès de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ADLE) s'est déroulé le week-end dernier à Dublin, en Irlande, écrit lundi le quotidien Nezavissimaïa gazeta. Les dirigeants européens ont adopté la résolution du parti russe Iabloko, qui condamne les poursuites contre des militants politiques en Russie. Les membres du congrès ont également menacé la Russie d’être exclue du Conseil de l'Europe (CE). Par ailleurs, des sources haut placées à l'UE disent ne pas s’attendre à la visite de Vladimir Poutine au sommet UE-Russie de décembre. Et expliquent pourquoi.

Trop de questions gênantes se sont accumulées pour Poutine, indique une source du Parlement européen : la liste Magnitski, les dernières élections en Russie, les persécutions de l'opposition, etc.

"La délégation russe nous a informé que Vladimir Poutine ne serait pas présent au sommet", déclare une source, soulignant que cela aurait un impact négatif sur les relations entre l'Europe et la Russie, qui se détériorent déjà. "Imaginez-vous : les pays européens seront représentés par les chefs d'Etat alors que le premier ministre Medvedev représentera la Russie".

Les relations complexes avec la Russie ont été évoquées pendant le congrès de l'Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ADLE). Les participants ont évoqué le problème de la sécurité énergétique de l'Europe et notamment le remède contre la dépendance européenne aux hydrocarbures russes. Les députés européens ont souligné que malgré la coopération dans le secteur énergétique, il ne fallait pas fermer les yeux sur la violation des droits de l'homme en Russie, déclare la résolution du congrès, organisé à l'initiative du parti russe Iabloko. Son leader, Sergueï Mitrokhine, a discuté de la situation en Russie avec le président de l'ADLE, Graham Watson, et Nick Clegg, chef des libéraux-démocrates et numéro deux du gouvernement britannique. La prochaine étape pourrait être l'adoption d'une résolution similaire par le Parlement européen et le Conseil de l'Europe. Watson a attiré l'attention sur la "liste Magnitski", qui sera très probablement adoptée par le Parlement européen : "Je ne voudrais pas voir la Russie derrière un nouveau rideau de fer".

Les députés européens ont également visionné un film de Cyril Tuschi sur l'ex-patron d'Ioukos, Mikhaïl Khodorkovski.

"Poutine ne comprend pas que l'économie russe a subi un immense préjudice avec l’affaire Khodorkovski, affirme Trine Grande, leader du parti libéral norvégien. Nos hommes d'affaires continuent à s’en méfier, les entreprises sont très réticentes à partir dans ce pays." Elle a souligné que le nouveau premier ministre norvégien prônait davantage de pression sur la Russie en raison de la violation des droits de l'homme.

Les sources européennes reconnaissent qu’exclure la Russie du Conseil de l'Europe est le seul moyen de faire pression sur Moscou. Hans van Baalen, député européen et président de Libéral International, est également convaincu à que c'est la marche suivre : "Il faut faire pression sur la Russie et, à titre de dernier recours, l'exclure des structures européennes."